Tout savoir sur le zinc

Tout savoir sur le zinc

Le ZINC (Zn) est un des 16 principaux métaux utilisés par l’organisme. Il participe à toutes ses fonctions : fertilité, croissance, cicatrisation, immunité, sens, multiplication et oxygénation cellulaire (stress oxydatif) … mais intervient également dans les métabolismes des lipides, des glucides et des protides. C’est le plus abondant après le fer. On le trouve :

  • sous forme dite pondérale (les électrolytes), stocké principalement dans les os et les muscles, puis dans la prostate, les cheveux et les yeux. Il intervient dans de nombreux processus enzymatiques, car cofacteur de nombreuses enzymes comme la SOD (Super Oxyde Dismutase) ou les ARN et ADN polymérases, ainsi que les phosphatases alcalines et la lactate déshydrogénase…
  • et sous forme ionisée (les oligo-éléments). C’est un grand régulateur endocrinien qui active plus de 200 enzymes différentes et intervient dans la régulation de la Thyroïde, du Pancréas, de l’Hypophyse ainsi que des œstrogènes, de la progestérone et de la testostérone.

En ce qui concerne l’immunité, des études récentes montreraient une action du Zinc à deux niveaux. D’une part en stimulant l’immunité, d’autre part en inhibant directement la réplication des virus.

A l’instar de certains acides gras, c’est un oligo-élément dit ESSENTIEL.
Cela signifie qu’il est indispensable au bon fonctionnement du corps (même s’il y est présent en très faible quantité (2,5g environ)) mais qu’il n’est pas synthétisé par l’organisme et doit donc être apporté par l’alimentation.



SIGNES D’EVENTUELLE CARENCE :

Troubles de la sexualité, impuissance, stérilité, perte de cheveux, ongles fragiles, retard de croissance, manque de résistance aux infections, perte d’appétit, douleurs articulaires des membres inférieurs, mauvaise cicatrisation, énurésie, intolérance au glucose, peau sèche, mauvaise vue de nuit, perte de goût et de l’odorat, TDAH…

LES SOURCES ALIMENTAIRES :

Fruits de mer (dont l’huître), foie, viande rouge, poisson, œufs, produits laitiers crus, …
Céréales complètes, quinoa, légumineuses et graines, oléagineux et levure de bière et germe de blé, cresson, …

REMARQUE : la concentration en Zinc est plus élevée dans les produits d’origine animale et que leur assimilation est plus efficace. Celle-ci se fait principalement au niveau du jéjunum.
Les produits céréaliers et légumineuses contiennent des phytates, à l’origine de la mauvaise absorption du zinc qu’elles contiennent. D’où l’utilité de les faire tremper préalablement.

UNE SUPPLEMENTATION peut donc être envisagée chez les végétariens, en cas d’acné, d’hyperactivité, de maladie cœliaque, de MICI, de diverticules, d’anorexie, d’alcoolisme, de chirurgie bariatrique, de sportif de haut niveau, ou chez les personnes présentant au moins deux signes de carence.

LES BESOINS JOURNALIERS sont de 15mg et augmentent à 20 mg durant la grossesse voire 25 durant l’allaitement. Les sportifs en consomment beaucoup également et les personnes âgées sont souvent carencées.

INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES possibles avec les tétracyclines, les pansements gastriques, le calcium et le fer.

On le dose dans le sang et les urines.

A NOTER : il existe aussi des intoxications (hyperzincémies), généralement provoquées par une exposition professionnelle (métallurgie), qui se manifestent par de la fièvre, des problèmes pulmonaires et/ou cutanées, des conjonctivites.

References
The Epidemiology of Global Micronutrient Deficiencies Regan L. Bailey, Keith P. West Jr., Robert E. Black Annals of Nutrition & Metabolism. 2015. 66 (2) : 22–33 – Guide Pratique du bon usage des OE de Michel Deville – Synlab Barla – Biomnis – Lab Granions